La tenue du festival Sai Ï Long dans ce village du canton Likoundbiam du 5 au 8 Décembre 2024, offre l’occasion de découvrir la réalité de cette localité.

La où la route passe, le développement suit. A Likoundbiam, cet adage est loin d’être une réalité. Autrement dit, dans ce village de l’arrondissement de Ndom, département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral au Caneroun, la route passe, mais le développement fait du sur place. Aucune infrastructure d’envergure en tous cas, ne rallonge pour le moment, la liste de celles d’antan.

En effet, comme avant la route qui fait la fierté des fils et filles du terroir, et pour laquelle le chef du village, sa majesté Nicolas Nougui remercie le Chef de l’Etat, Likoundbiam ne dispose que d’une école primaire à cycle complet et d’un centre de santé intégré. Si l’établissement scolaire public vient de recevoir une cure de jouvence, la structure sanitaire pour sa part, est dans l’agonie. ” Notre centre de santé n’est pas assez équipé. Il nous manque même une pharmacie communautaire “ diagnostique le chef du village qui d’ailleurs lance un appel aux élites afin qu’ils apportent un coup de pouce.

A l’image de bon nombre de villages, les domiciles de Likoundbiam, sont pour l’essentiel dans un état peu enviable. Seuls quelques uns affichent fière allure. Cependant, ces habitations ont ceci de commun qu’elles sont illuminées, grâce à l’existence du courant électrique dans cette zone rurale. Cet atout n’est pas assez capitalisé, car par manque d’éclairage public et de lieu de divertissement, le village sombre dans les ténèbres et dans un silence de cimetière une fois la nuit tombée.

Cet état des choses peut être considéré comme étant un mal pour un bien. Et pour cause, cela permet aux populations de mieux se concentrer aux activités agricoles. “La cacaoculture intéresse beaucoup de mes administrés. Cependant il y aussi la culture du manioc, du macabo, du plantin maïs, bref tout ce qui est destiné à la consommation immédiate”, martèle sa majesté Nicolas Nougui. Outre les travaux champêtres, la politique et la religion rythme la vie à Likoundbiam. Selon un infirmier en retraite, ” ici, presque tout le monde est dans le RDPC (Rassemblement Démocratique du peuple Camerounais, le parti au pouvoir, ndlr). Il y a quelques personnes qui sont de l’UPC (Ndlr : Union des Populations du Cameroun). Pour les églises, il y a les catholiques, les évangélistes et une panoplie d’églises de réveil”.

Si le village n’est doté que de deux forages qui étanchent la soif des populations en eau potable, la nature l’a néanmoins gratifié de plusieurs cours d’eau. Likoundbiam conserve encore pressqu’intacte, sa forêt, et partant, cet air frais et ces cris d’oiseaux qui a longueur de journée, brisent le silence. C’est donc cette localité qui le temps d’un week-end, a offert son hospitalité aux nombreux visiteurs, venus prendre part à l’édition 2024 du Saï I Lon.

Isaac Brice Eba Eba

administrateur

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